C’est la troisième édition de la Nuit du droit, le 3 octobre prochain. Pour faire face à l’engouement du public, le rendez-vous, jusqu’alors concentré dans les locaux de la Cour d’appel, se déroulera également à la faculté de droit et au lycée Jean-Monnet. Les inscriptions s’ouvrent ce vendredi.
Des places qui s’arrachent en quelques heures comme pour certains concerts : les deux précédentes éditions de la Nuit du droit, organisées dans les locaux de la Cour d’appel ont confirmé l’intérêt important du public pour une manifestation à la fois pédagogique et ludique, initiée par le Président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius. « Ça a un succès monstre. C’est plein très vite, plein de jeunes » confirme Maxime Rosier, le bâtonnier de l’ordre des avocats.
« Les grandes valeurs portées par le droit »
Suivant le même enthousiasme, le 3e rendez-vous de la nuit du Droit, à laquelle sont associées la presque totalité des professions juridiques aura lieu le jeudi 3 octobre prochain ; les événements sont accessibles aux réservations, uniquement par voie dématérialisée, à partir de ce vendredi 20 (1). « Et face au succès on a décidé de se démultiplier sur trois sites, la Cour d’appel, la fac de droit et le lycée Jean-Monnet. On s’est laissé convaincre par le dynamisme du barreau » précise Tristan Gervais de Lafond, le premier président de la Cour. « On marche tous d’un seul pas dans cette affaire, dans la même aventure depuis trois ans. La « famille du droit » ce n’est pas un vain mot, c’est important de le montrer au public. On se retrouve tous autour des grandes valeurs portées par le droit » renchérit Jean-Marie Beney, le procureur général. La journée associe notamment, le tribunal judiciaire, le tribunal administratif, la chambre des notaires mais aussi les commissaires de justice et les étudiants de la fac de droit.
Procès historique de Violette Nozière
Des valeurs déclinées à travers des lectures théâtralisées de grandes plaidoiries, des joutes oratoires proposées par les élèves de l’école d’avocats et des étudiants de la fac de droit, mais aussi la reconstitution du procès historique de la parricide Violette Nozière, condamnée à la peine de mort, dénonciatrice de faits d’inceste et finalement graciée par le général de Gaulle. Un procès administratif fictif fera également revivre aux spectateurs, la fameuse audience de la fraude électorale « à la chaussette » de Perpignan.
Les étudiants en droit ont, eux, choisi de redonner la pièce « Douze hommes en colère » de Reginald Rose. « La Nuit du droit peut amener le public à comprendre la complexité des choses » observe Guylain Clamour, le doyen de l’université. En amont de ces représentations, le lycée jean-Monnet accueillera, lui une rencontre avec les professionnels du droit afin de familiariser ses élèves avec ses professions. Une extension qui fait dire que, forte de son succès, la Nuit du droit s’est muée en véritable Journée du droit.
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