C’est pour le président Macron une vitrine de l’attractivité économique française : Choose France. Lors d’un grand événement organisé au château de Versailles, sont reçus les dirigeants de multinationales. Parmi celles-ci, les géants américains de la tech.
A l’occasion de l’édition 2024, Microsoft annonçait un plan d’investissement dans les infrastructures informatiques de 4 milliards d’euros. D’après la Voix du Nord, trois projets de datacenters dans la région seraient ainsi en chantier.
Trois datacenters pour près de 450 emplois
Les constructions se concentreraient dans les départements du Nord et du Pas de Calais. Des emplacements auraient fait l’objet de reconnaissances au sud de Dunkerque, à Veille-Eglise et enfin à proximité du village de Zouafques.
Si Microsoft et l’Elysée avaient officialisé en grandes pompes investissements et futurs emplois, nos confrères de la presse régionale précisent que certaines discussions avec les élus locaux avaient été entamées bien en amont, soit deux ans auparavant.
Restent à présent à les faire aboutir. La Voix du Nord avance le chiffre de près de 450 emplois créés grâce à ces datacenters. Elle croit aussi savoir que le projet, qualifié de confidentiel, est piloté directement depuis l’Élysée.
AWS dégaine aussi les milliards de dollars
Microsoft n’est pas le seul hyperscaler à consacrer des milliards de dollars à l’extension de ses infrastructures cloud en Europe, et notamment en France. En mai, AWS déclarait vouloir investir plus de 15 milliards d’euros sur 10 ans en Espagne.
Pour développer une offre de cloud souverain, l’Allemagne recevra elle près de 8 milliards d’euros. Lors de Choose France, Amazon chiffrait à 1,3 milliard d’euros son enveloppe d’investissement sur le territoire hexagonal.
En implantant leurs infrastructures sur le sol européen, les hyperscalers espèrent ainsi satisfaire aux conditions définies par le projet de cloud souverain européen. Celui-ci vise à assurer une protection contre des lois extra-territoriales.
Des infrastructures en Europe pour satisfaire à EUCS
Pas sûr cependant que cette barrière juridique et technologique soit encore d’actualité. La certification européenne pour les services de cloud (EUCS) a en partie été vidée de sa substance. Oubliée la protection contre l’extraterritorialité.
De quoi désespérer la Cnil, qui le fait savoir. Selon elle, l’actuelle version de l’EUCS “prive les acteurs d’un cadre concret pour garantir la protection des droits et libertés fondamentaux pour les citoyens européens.”
Dans son appel pour une certification européenne plus protectrice, la Cnil plaide pour “l’inclusion, à titre optionnel, de critères d’immunité aux lois extra-européennes”. La prochaine Commission entendra-t-elle ?
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