Trop de zéros
À la manière de la fameuse rubrique « Pan sur le bec ! », où l’hebdomadaire satirique « Le canard enchaîné » faisait amende honorable, tendons ici les doigts à la règle du professeur Erratum et corrigeons cette erreur à 410 milliards. Dans notre édition du jeudi 15 février, nous évoquions l’entrée du Pays basque dans le programme « Territoires engagés pour le logement ». L’État apportera sons soutien financier à 24 projets, situés dans 11 villes de la zone tendue du Pays basque, pour créer un total de 3 500 nouveaux logements, dont 2 053 sociaux. Le coût global de l’opération se monte à 410 millions d…
Trop de zéros
À la manière de la fameuse rubrique « Pan sur le bec ! », où l’hebdomadaire satirique « Le canard enchaîné » faisait amende honorable, tendons ici les doigts à la règle du professeur Erratum et corrigeons cette erreur à 410 milliards. Dans notre édition du jeudi 15 février, nous évoquions l’entrée du Pays basque dans le programme « Territoires engagés pour le logement ». L’État apportera sons soutien financier à 24 projets, situés dans 11 villes de la zone tendue du Pays basque, pour créer un total de 3 500 nouveaux logements, dont 2 053 sociaux. Le coût global de l’opération se monte à 410 millions d’euros, et non « 410 000 millions », comme écrit par erreur. Mollo sur les zéros, donc. À moins que la nature du projet ait changé, pour finalement créer 3 500 luxueuses villas face à la mer en accession spéciale à la propriété.
Sans loi, point de salut
Voilà donc 11 communes de l’Agglomération Pays basque adoubées « Territoires engagés pour le logement ». Elles demandent à l’État 24 millions d’euros pour les bailleurs sociaux qui devront réaliser 3 500 logements chez elles. Mais le gouvernement promet plus encore que de substantiels subsides : l’accélération des procédures administratives et juridiques pour faire sortir de terres les projets de logement compris dans l’opération « Territoires engagés ». Sans plus de précision à ce stade. Le président de l’Agglomération Pays basque et maire de Bayonne, Jean-René Etchegaray, se réjouit de l’argent annoncé et des bonnes intentions affichées, mais s’interroge : « Je n’arrive pas encore à comprendre comment on arrivera à l’alignement des procédures administratives. » Manière pour celui qui fut avocat en droit public d’affirmer qu’en matière de logement pour tous, seule la loi fera durablement changer les choses. C’est un fait : aussi bienvenu soit le programme « Territoires engagés pour le logement », cela ne fait pas une politique en soi. Et les 125 millions annoncés par l’État pour pousser la création de 30 000 logements dans 22 localités, relèvent du saupoudrage. En octobre 2023, l’Union sociale pour l’habitat (USH), représentative du secteur HLM, publiait les résultats d’une étude confiée au cabinet Habitat & territoires conseil (HTC). Elle fait apparaître qu’il faudrait produire 518 000 logements par an d’ici à 2040, pour répondre aux besoins à venir de la population. La France en a produit 85 000 en 2023.
La semaine du transfrontalier
Cette semaine était placée sous le signe du transfrontalier. Sans le savoir, la Ville de Bayonne, la Communauté d’agglomération Pays basque et l’Eurorégion avaient mis, chacun de leur côté, le sujet à l’ordre du jour. Pour l’Eurorégion, c’est logique, c’est son cœur de métier, elle organisait un forum sur la coopération universitaire mardi à Biarritz. La veille, les Bayonnais étaient à Saint-Sébastien pour présenter le match de l’Aviron à Anoeta, et mercredi, l’Agglo présentait ses prochaines rencontres transfrontalières. Avec toutes ces passerelles entre le nord et le sud du Pays basque, la Bidassoa a failli déborder !
L’air de rien
Dans sa traditionnelle conférence de presse de début d’année, le président de l’aéroport, Patrick Chasseriaud, s’est félicité des actions environnementales menées par sa structure. Du « greenwashing » , l’air de rien. Pêle-mêle : présence de ruches et de moutons sur les plaines aéroportuaires, renouvellement de la flotte de véhicules de services par de l’électrique, installation d’ombrières photovoltaïques sur les parkings pour viser l’autosuffisance de la consommation des infrastructures du site. Soit. Mais remettons dans le contexte : est-ce que cela pèse franchement quelque chose face à l’empreinte carbone générée par l’accueil de 28 000 vols annuels, qui constitue le cœur d’activité de l’aéroport ?
La course à la couronne
Alors que Biarritz porte haut son statut de ville impériale, reçoit le prince de Monaco, relaie les œuvres humanitaires de la duchesse du Luxembourg et affiche nombre de reines et rois sur ses plaques de rues, la voisine Bidart ne semble pas vouloir être en reste. La ville avait déjà sa plage du Pavillon royal, en référence à la demeure de la reine Nathalie de Serbie, située en surplomb. On vient de lui ajouter quelques clins d’œil monarchiques supplémentaires : le lotissement des Trois-Couronnes et le tout nouveau « domaine Source Royale » qui occulte le nom historique de « source Contresta » utilisé par les vieux Bidartars. Avec toutes ces histoires de couronnes, on va finir par trouver les élus républicains du Pays basque plus royalistes que le roi !
L’Université à Hasparren
En exposant sa vision du mandat à mi-parcours du maire d’Anglet Claude Olive, Sandrine Derville, de la liste d’opposition Vivement Anglet, a évoqué le projet de zone Arkinova, portée par l’Agglo et qui vise à développer enseignement supérieur et recherche, dans la perspective de doubler le nombre d’étudiants dans la partie basque de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. Ce projet a soulevé l’opposition de riverains et d’associations, car il touche une zone boisée de 22 hectares et une zone humide. « Nous sommes toujours pour le développement de l’enseignement supérieur, à condition qu’on le définisse », dit Sandrine Derville, « Mais est-ce que des territoires comme Hasparren ne peuvent pas accueillir des formations universitaires dans les lycées ? ». Une hypothèse déjà soulevée par d’autres opposants au projet. En revanche, la question des soirées du jeudi au Petit Bayonne n’est jamais évoquée par celles et ceux qui s’expriment sur le sujet et ont déjà fini leurs études supérieures.
La charrue avant les bœufs
Les mêmes opposants à Claude Olive, au sein du conseil municipal d’Anglet, regrettent que les efforts en matière de transports en commun pour aller sur les plages d’Anglet, durant la période où le stationnement est payant ne soient pas plus importants. Les cadences de bus sont augmentées en juillet et août, mais la période payante s’étale du 1er mai au 31 octobre. Pour Sandrine Derville, cela pénalise les locaux, qu’ils viennent de Bayonne, Saint-Pierre-d’Irube, ou d’une autre commune proche, « puisque les Angloys ne paient pas ». L’élue d’opposition angloye craint que cela ne nuise au commerce.
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