Pays basque : les Brouillarta du 19 octobre sont servis

Pays basque : les Brouillarta du 19 octobre sont servis

Cétacé !

Jeudi soir, le Conseil municipal de Bayonne a débattu du soutien de la commune à l’activiste écologiste canadien Paul Watson. Celui-ci est en détention provisoire au Groenland, sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par le Japon pour des faits de 2010. Le Japon lui reproche d’avoir contrecarré des campagnes de pêche à la baleine. L’adjointe bayonnaise à la transition écologique, Laurence Hardouin, a estimé que le dossier n’était plus juridique, mais bel et bien politique. Elle a proposé au Conseil municipal de soutenir la demande d’asile politique adressée à la France par Paul Watson. L’assemblée des élus locaux a souscrit à cette idée. Mais pas tout à fait à l’unanimité. Car la conseillère municipale de la majorité, Sophie Voisin, a rappelé les positions contre la corrida de l’ami des baleines. On commence par épargner les cachalots et on finit par gracier des toros. Avant que cette dérive n’aille trop loin, Sophie Voisin se lève et prévient : « Cétacé ! »

La pression et la raison

« Je ne cède pas aux pressions. Encore moins à l’intimidation. » Ainsi Jean-René Etchegaray accueillait-il la menace d’un mouvement des forains dans les rues de Bayonne, après l’annonce des dates des Fêtes de Bayonne en même temps que celles de Mont-de-Marsan, du 16 au 20 juillet. C’était le 26 septembre. Le 8 octobre, la Fédération de forains de France (FFF) jetait une cinquantaine de camions dans une longue opération escargot à Bayonne. Les forains programmaient un deuxième temps de perturbations, ce samedi 19 octobre, autour du match à Jean-Dauger entre l’Aviron et le Racing. Le 16 octobre, Bayonne annonçait avancer ses Fêtes du 9 au 13 juillet, après concertation avec le maire de Mont-de-Marsan. Le premier magistrat Bayonnais ne « cède pas aux pressions » des forains, vraiment ? On aurait pu en douter sans l’intervention des forains eux-mêmes pour confirmer leur action de samedi et permettre à Jean-René Etchegaray de dire : « Vous voyez ! ». La démonstration d’un maire qui ne cède pas à la pression ou plutôt de forains qui ne cèdent rien à la raison ?

« Pas du tout »

Dans une interview accordée à nos confrères de « Mediabask », publiée en milieu de semaine, le maire de Saint-Jean-de-Luz est interrogé en conclusion sur l’échéance des municipales 2026. Y pense-t-il en regardant défiler les marées plus ou moins hautes et débordantes depuis son bureau de la place Louis-XIV ? « Non. Pas du tout », retranscrit l’hebdomadaire basque. De manière assez amusante le groupe Saint-Jean-de-Luz Passionnément, « sous la conduite de Jean-François Irigoyen », a demandé le même jour à la presse de relayer une invitation à participer au premier « Café des élus ». L’initiative lancée ce samedi, au bistrot Urdazuri, ambitionne de réunir chaque mois les habitants des différents quartiers, « afin d’échanger avec eux de manière conviviale sur les sujets qu’ils souhaiteront aborder ». Sans penser à 2026…

Aïcirits, the place to be…

La petite commune d’Aïcirits-Camou-Suhast, 687 habitants au recensement de 2021, était placée sous le feu des projecteurs politiques et médiatiques ce mercredi 16 octobre. Deux inaugurations s’y sont déroulées, coup sur coup, en présence des élus les plus importants du territoire, Jean-René Etchegaray pour l’Agglomération Pays basque et Jean-Jacques Lasserre pour le Département en tête : d’abord la Maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) d’Amikuze, puis le pôle agroalimentaire de la zone d’activité économique Larramendia. Au milieu de ce gratin local, dont il faisait aussi partie, le sous-préfet Fabrice Rosay ne pouvait que constater : « J’ai bien compris que c’est à Aïcirits qu’il fallait être aujourd’hui ». The place to be. Izan behar den plaza.

…mais pas Neuilly

La MSP, quasi attenante à l’hôpital de Saint-Palais, est toutefois située pour quelques dizaines de mètres sur le village limitrophe à la capitale d’Amikuze. De quoi susciter cette curieuse comparaison de Jean-Jacques Lasserre, en introduction de son discours, avec une banlieue chic et bourgeoise parisienne : « J’ai toujours pensé qu’Aïcirits était le Neuilly de Saint-Palais ». Face à la mine gentiment consternée de la maire de Neuilly-sur-Bidouze, Chantal Erguy, pas vraiment du genre Sarkozy et époux Balkany, le président du Conseil départemental s’est repris aussitôt. « Je fais toujours un petto d’entrée. C’est fait. » Voilà.

Laisse béton les dates

Toujours lors de cette double inauguration en Amikuze, le maire de Bayonne et président de l’Agglomération Pays basque Jean-René Etchegaray a fait cette confidence architecturale à l’assemblée, alors qu’il venait d’achever la visite d’un pôle agroalimentaire particulièrement minéral. « Je trouve le béton très esthétique. Si je devais refaire ma maison, je la ferais en béton. » On veut bien le croire. D’ailleurs quelques heures plutôt, lors d’un déjeuner au sommet avec son homologue courroucé de Mont-de-Marsan – on l’apprendrait le soir dans un communiqué – il avait aussi laissé béton les nouvelles et dates urticantes des Fêtes de Bayonne 2025.

Une fin de carrière ?

Ce n’était pas une déclaration solennelle, mais quand même. Au détour d’une de ses interventions en conseil municipal, jeudi soir, l’élu d’opposition de Bayonne, Mathieu Bergé a annoncé sa fin de carrière politique programmée. La séance avait commencé depuis moins de deux heures (sur les six), quand le conseiller régional a apporté ses commentaires sur le plan d’aménagement et de développement durable (PADD). Reconnaissant être un peu long sur le sujet, il s’est tourné vers la table de presse en déclarant : « Il n’y a pas que les Fêtes de Bayonne dans la vie… C’est peut-être parce que je suis plutôt en fin de ma vie politique, mais j’ai envie… » (sous-entendu que ça avance). Et l’élu de Demain Bayonne d’ajouter, avec le sourire : « Vous m’avez usé, chers collègues ». Simple boutade ou mise en avant publique d’un bruit qui circule depuis quelque temps ? En tout cas, sa déclaration n’est pas passée inaperçue.

Cartes rebattues à gauche ?

Hasard des indisponibilités, jeudi soir à Bayonne, les leaders des groupes d’opposition, Henri Etcheto (Bayonne Ville Ouverte), et Mixel Esteban (Écologiste) étaient absents et représentés au Conseil municipal. Et si la remarque de Mathieu Bergé était prise au sérieux, voilà de quoi aiguiser les appétits à gauche en vue des prochaines élections municipales. D’autant qu’à travers certains choix et gestes, on pouvait ressentir quelques dissonances de points de vue au sein du groupe Bayonne Ville Ouverte. Il n’en faut pas davantage pour satisfaire les rangs de la majorité…

Etchegaray candidat ?

Il s’est bien évidemment gardé de dire s’il serait candidat à sa réélection ou pas. Mais, jeudi soir, au conseil municipal de Bayonne, le maire Jean-René Etchegaray a expliqué qu’il serait là pour préparer les Fêtes de Bayonne 2026, et se rendre à Pampelune, en juillet, pour honorer l’invitation de la ville jumelle navarraise. De quoi faire réagir l’élu de la minorité, Jean-Marc Abadie. Ce dernier n’a pas manqué de lui rétorquer qu’il ne serait pas forcément maire à l’heure du chupinazo. Les élections municipales se dérouleront, en effet, au printemps précédent. Sourire du maire qui répond : « Je connais le calendrier, mais acceptez que je parle de 2026. Les Fêtes de Bayonne, par exemple, se préparent bien en amont. Ne soyez pas pressé ! ». En revanche, si les dates des Fêtes n’ont pas été fixées au-delà de 2026, c’est bien parce que les maires de Bayonne et de Mont-de-Marsan ne veulent pas engager leur collectivité respective plus loin que leur actuel mandat.

Une tête avec deux fronts ou Front à deux têtes

Vendredi soir, une réunion était organisée salle Lauga à Bayonne, pour constituer un « comité de soutien au Nouveau Front Populaire en Pays basque nord ». Le communiqué appelait « l’ensemble des soutiens du NFP, les sympathisants, militants d’un jour et de toujours, etc. » à participer à cette assemblée constituante. Deux jours plus tard, un communiqué envoyé par la fédération 64 PCF précise, « pour éviter la confusion et la division » que « dans notre département, une coordination politique 64 Pyrénées-Atlantiques du Nouveau Front Populaire existe, rassemblant les quatre partis (EELV, LFI, PCF, PS) ayant fondé le Nouveau Front Populaire ainsi que l’ensemble des partis l’ayant soutenu et ayant souhaité rejoindre cette coordination départementale ». Et que, par conséquent, cette coordination « ne participera pas à cette réunion et ne souhaite pas que les actions qui pourraient y être décidées soient organisées sous couvert du Nouveau Front Populaire ». Pas de division, mais visiblement un Front à deux têtes…

C’était mieux avant ?

Lors de la présentation du baromètre économique lundi, le président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Bayonne-Pays basque, André Garreta a commenté les relations, ou plutôt l’absence de relations, avec le service économie de la Communauté d’agglomération Pays basque, et de ses élus référents. Un brin nostalgique, il regrettait les liens noués, à l’époque, avec Jean Grenet. « Avec lui, ça se passait très bien, on a réalisé beaucoup de choses ensemble », indique André Garreta.

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