Guillaume Larrivé : « l’Immigration n’est plus une chance pour la France. »

Guillaume Larrivé : "l'Immigration n'est plus une chance pour la France

France Bleu Auxerre – En 320 pages, dans votre livre, vous voyagez dans le temps, vous dénoncez les élus de la République qui ont été incapables, dites-vous, de faire face à la vague migratoire. Vous épinglez même Nicolas Sarkozy, dont vous avez été pourtant le conseiller…

Guillaume Larrivé – Mon propos est un propos personnel. Il ne s’agit pas de distribuer des bons et des mauvais points. À l’époque de Nicolas Sarkozy, j’étais moi-même jeune conseiller du président de la République à l’Élysée. J’ai vu ça de près. Il y a des choses qui ont été faites. Le gouvernement, s’est aussi heurté à un certain nombre de contraintes qu’ils n’a pas su lever.

Notamment, il y a eu un mur juridique qu’il faut désormais, je crois, décidé de le contourner. Et surtout, il faut se fixer des objectifs stratégiques. Aujourd’hui l’objectif, ça doit être d’arrêter l’immigration de masse telle qu’elle s’est déroulée. Je ne dis pas du tout qu’il faut zéro immigration. Mais je constate que depuis 25 ans, l’immigration sous qualifiée s’est accélérée. Ça pose beaucoup de problèmes, culturels et d’assimilation. Et je pense qu’il faut qu’on reprenne le contrôle sans s’excuser si on veut rester ce que nous sommes, Français, Européens, occidentaux, c’est à nous de le décider.  Et puis il faut aussi, au plan européen, avec nos alliés, avoir une vraie capacité continentale d’action, à l’Est comme au Sud, pour dissuader l’immigration clandestine. Voilà ce que j’essaie de proposer dans ce livre.

« On voit que ça a profondément déséquilibré la situation de notre pays à bien des égards, y compris sur le plan culturel »

Les immigrés sont une chance ou non pour la France ?

L’immigration n’est plus une chance pour la France. Il suffit d’ailleurs de regarder les chiffres, on voit que ça a profondément déséquilibré la situation de notre pays à bien des égards, y compris sur le plan culturel. Je pense que l’immigration telle qu’elle se déroule est devenue totalement hors de contrôle. Et c’est à nous, républicains, de proposer un chemin. Je le dis en France et je constate que c’est le cas dans plein d’autres pays. Dans mon bouquin, il y a pas mal d’analyses de tout ce qui se passe dans d’autres pays européens. Je pense aux Pays-Bas, à la Suède, à l’Italie, mais aussi d’ailleurs désormais à l’Allemagne. Les peuples d’Europe, les nations européennes disent stop à l’immigration de masse telle qu’elle s’est déroulée, pour reprendre le contrôle de manière démocratique et humaniste.

Vous parlez de l’Europe, mais justement vous êtes tributaire de toute façon des décisions européennes ?

Il faut qu’au sein des institutions européennes, la voix de la France se fasse mieux entendre. Ce qui n’est pas le cas depuis bien des années.  J’aimerais que le ministre de l’immigration française, s’il y en avait un, le ministre allemand, le ministre espagnol et le ministre italien et polonais plus un membre de la Commission européenne aillent ensemble négocier au Sénégal, au Mali et ailleurs avec les pays d’origine.

J’aimerais qu’on ait des barrières physiques à l’Est de l’Europe. J’aimerais qu’en Méditerranée, on ait des opérations aéronavales qui permettent de maîtriser et de protéger les frontières extérieures. Donc il y a plein de choses opérationnelles à faire. Et mon livre  je le  mets dans le débat public comme une contribution à un sujet qui me paraît absolument essentiel pour l’avenir des Françaises et des Français. C’est aux Français de décider de coopter qui ils souhaitent accueillir en France et qui ils souhaitent au bout du compte reconnaître comme Français. Moi, vous savez, mes parents sont nés à Auxerre et à Saint Valérien. Je pense qu’un petit Africain qui est né à Tombouctou, au Mali, ou une petite Marocaine qui est né à Essaouira au bord de l’Atlantique, peuvent devenir tout autant Français que moi. Je le crois profondément. C’est ça la République, la tradition d’assimilation. Mais pour ça, il faut que, au fond, il y ait une espèce d’effort partagé. Il faut que la communauté française choisisse les personnes qu’elle souhaite accueillir. Il faut que ces personnes souhaitent vivre en France comme vous et moi, en respectant nos traditions, en respectant nos lois et en voulant devenir pleinement membre de la communauté nationale. Il y a un écrivain que j’aime beaucoup, Romain Gary. Il a une phrase magnifique, il dit :  « Je n’ai pas une goutte de sang français, mais la France coule dans mes veines. » Moi, j’aimerais que ce soit ça l’immigration.

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