Grand Prix d’Afrique : la 3e édition rend son verdict à Marrakech

Après deux éditions qui ont planté le décor et imposé l’hippodrome de Marrakech comme arène majeure des courses de chevaux sur le continent africain, la Société Royale d’encouragement du cheval (SOREC) a relevé le défi de proposer une édition au format revisité, offrant aux acteurs continentaux l’opportunité de débattre autour de leurs enjeux communs et de partager leurs expertises, du 31 octobre au 2 novembre.

La troisième édition du Grand Prix d’Afrique, organisée par la SOREC en partenariat avec l’Association des loteries africaines (ALA), a donc proposé un nouvel espace interactif permettant à plusieurs acteurs d’exposer leur savoir-faire au Haras national de Marrakech, où les stands ont accueilli plusieurs visiteurs, soucieux de connaître les dernières évolutions dans le domaine des courses de chevaux et des loteries sur le continent. La deuxième journée a, quant à elle, été consacrée à un séminaire thématique autour de la régulation des jeux, devant étudier les aspects juridiques, fiscaux et sécuritaires pour les loteries en Afrique.

Samedi, les projecteurs ont finalement été braqués sur l’hippodrome de Marrakech, qui a abrité un spectacle de haute volée, marqué par la tenue de huit courses. Ainsi, l’épreuve phare de la journée, le Grand Prix d’Afrique 2024, a été dominée par «Briefing» (propriété de Tarik Mansour) et le jockey marocain Jaouad Khayate, qui ont été les premiers à franchir la ligne d’arrivée après 1.900 m parcourus. La journée de samedi a démarré avec le Prix SOREC, qui est revenu à Kacem Faddoul sur «Royal Air Force», de son propriétaire Abdelouahed El Gharib. Le public a ensuite vu Abdelkader El Kandoussi et «Kit de Cerisy» s’imposer au terme du Prix du PMU, alors que «Nazir Maâmora» et Moughate Amine remportaient le Prix Marrakech.

Le Prix de la Fraternité africaine a souri à «Donsafa Fal» (propriété d’El Houceine Chihar) et au jockey Soufiane Abou Hayane, qui a enchaîné avec une seconde victoire de suite lors du Prix de l’ALA, sur «Nashwa Bouskoura» cette fois-ci (propriété de Chtouka Stude). Abdelghani Daouf et sa monture «Benzu» (propriété de Saad Belkadi), eux, se sont emparés du Prix Palmeraie. La dernière épreuve de la 3e édition du Grand Prix d’Afrique, le Prix Écoles des Jockeys, a sacré Salaheddine Essalouani et «Fayrouz Chtouki», du propriétaire Bouchaïb Raknani.

Cette troisième édition à se tenir sur le sol africain avait pour ambition de «renforcer la position du pays en tant que leader dans l’organisation d’événements hippiques d’envergure internationale», comme l’ont précisé les organisateurs. Le Grand Prix d’Afrique se positionne donc désormais comme un hub d’échanges d’expertises et de coopération Sud-Sud, réunissant des professionnels des loteries africaines et faisant étalage de l’expertise marocaine et africaine dans les jeux et les courses de chevaux.

Omar Skalli, directeur général de la SOREC : Le nouveau format du Grand Prix d’Afrique a été très apprécié

«C’est un énorme succès, au terme d’une édition exceptionnelle, selon les retours des différents partenaires, que ce soit les loteries affiliées à l’ALA ou les partenaires technologiques. D’abord, le nouveau format a été très apprécié, celui des stands, mais aussi la qualité des séminaires organisés. Vendredi matin, nous avons proposé des séminaires commerciaux des partenaires, alors que l’après-midi a été consacrée aux experts techniques 100% africains. Samedi, la journée de courses s’est déroulée dans des conditions météorologiques incroyables, la qualité de l’hippodrome de Marrakech aide beaucoup aussi, c’est une infrastructure de très bonne qualité. Les courses que nous avons eues au programme ont été excellentes et nous avons clôturé avec le Prix des Écoles de Jockeys, engageant de jeunes apprentis-jockeys qui ont été formés à l’Académie de courses de la SOREC, mais aussi trois apprentis sénégalais, un apprenti malien et un apprenti ivoirien, qui ont été formés à l’Institut national du cheval Moulay El Hassan à Rabat. Ils ont disputé aujourd’hui leur première course et ils ont donc obtenu leurs licences. Pour nous, c’était un challenge et un honneur de les avoir formés. C’est aussi la concrétisation de la collaboration Sud-Sud avec les filières malienne, sénégalaise et ivoirienne.»

Dramane Coulibaly, président de l’ALA : nous souhaitons poursuivre l’amélioration du GP d’Afrique

«Nos impressions sont très bonnes et nous souhaitons vraiment remercier la SOREC, qui accompagne l’ALA dans l’organisation de cet événement depuis trois ans. Nous avons noté une innovation majeure cette année, avec les séminaires organisés et l’exposition des stands. Au niveau de l’organisation et de la qualité des courses, nous avons noté une amélioration progressive que nous souhaitons pouvoir poursuivre lors des années à venir. Je voudrais donc remercier tous les partenaires et les organisateurs qui nous ont accompagnés, notamment la SOREC.»

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