Un « flou juridique » sur la poule
Depuis novembre 2021, une loi contre la maltraitance animale dispose que les futurs propriétaires d’animaux de compagnie doivent signer un « certificat d’engagement et de connaissance » sept jours avant l’achat ou le don. De même en ce qui concerne les propriétaires de nouveaux animaux de compagnie (NAC), tels que le lézard, le furet, la souris, le rat, le lapin etc.
Mais pour la poule, qu’en est-il ? Difficile à dire, alors même que, sur le salon verdunois, « les deux tiers des animaux, dont les poussins et œufs à couver, sont exposés à la vente », d’après l’organisateur Jean-Claude Périquet.
Sur ce point, le vétérinaire Laurent Lapel est sans appel : « La réglementation ne s’applique pas à la poule. » Il pointe toutefois un « vrai flou juridique ». D’après lui, « si la poule est un animal de basse-cour, elle vit de plus en plus à la maison, sans pour autant appartenir à la catégorie des NAC ». Dans la liste officielle des NAC, fixée par l’arrêté du 11 août 2006 , la poule n’est effectivement pas mentionnée.
Pousser à l’achat compulsif
Quant aux lapins nains, l’organisateur affirme, même si hésitant, que « le certificat d’engagement devrait être signé à chaque vente sur le salon ». Tout en précisant que « les acquéreurs pourront venir récupérer leur lapin sept jours plus tard… À condition qu’ils n’habitent pas trop loin ».
Derrière cette disposition prévue par la loi, l’idée est la suivante : laisser un délai de réflexion aux personnes pour qu’elles n’achètent pas de manière compulsive. « Ce qui peut être un risque sur ce type de salon », assure le vétérinaire Laurent Lapel. D’ajouter : « En ce moment, beaucoup de gens veulent leur propre poule pour ramasser leurs œufs frais. Pourtant, tout le monde ne s’informe pas correctement sur les conditions d’accueil en matière d’hygiène et d’alimentation. »
Un avis que ne partage pas forcément Laura Sanchez de l’association de protection animale Targa, qui considère que les clients se rendant sur le salon sont avant tout « des passionnés de basse-cour ».
S’il s’agit d’un ressenti, il est possible de souligner que l’événement brasse entre 500 et 1 000 visiteurs à chaque fois, dont des enfants.
Éviter le risque de grippe aviaire
Malgré tout, le vétérinaire Laurent Lapel « ne pense pas que ce type de salon augmente le risque de maltraitance animale, au vu des conditions dans lesquelles il se tient ».
D’après l’organisateur, Jean-Claude Périquet, les animaux ne voyagent pas énormément pour être acheminés : « Ils viennent des départements alentour, ne restent que deux jours et sont nourris et abreuvés selon leurs besoins. »
Par ailleurs, l’événement est organisé avec l’autorisation de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) qui a rendu un avis favorable « au vu du risque de grippe aviaire passé d’élevé à modéré le 16 mars », explique Daniel Grosjean, adjoint au pôle santé, protection animale et environnement.
L’organisme de contrôle s’est assuré de l’édiction d’un règlement intérieur régissant le fonctionnement du Salon de la basse-cour. Il y est précisé qu’un vétérinaire sera présent dès l’arrivée des animaux et disponible pour intervenir à tout moment.
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