Super Loto édition : la maison d’édition qui a édité « sans faire exprès

Super Loto édition : la maison d’édition qui a édité « sans faire exprès

l’essentiel Pour la 2e édition de 24 mots par seconde, Super Loto Éditions est allée à la rencontre de ses lecteurs, ce jeudi, à la librairie-café La Fourmi rouge à Cahors. L’occasion de revenir sur le parcours atypique de cette maison d’édition lotoise pas comme les autres.

« Un peu anarcho-communiste ». C’est un peu comme ça que résume Igor Boyer, coprésident d’Hors-Cadre impressions, l’aventure qui lie leur imprimerie à Super Loto Éditions. N’y voyez rien de politique ou de militant, mais plus un état d’esprit. « On a galéré ensemble, on a eu des bons moments ensemble en miroir », complète le fondateur de la maison d’édition, Camille Escoubet.

L’aventure, elle a commencé en 2011 quand Camille créé Super Loto Éditions, et reprend l’imprimerie TRACE de son père, qui date de 2004. Le jeune Camille est alors diplômé en histoire de l’art, et est spécialisé dans la bande dessinée. « Avec des copains, on s’est dit qu’on avait un outil d’impression.  » Alors pourquoi pas s’en servir » ? ». Outil d’autant plus intéressant que l’imprimerie permet de faire dans la typographie, tandis qu’« Hors-Cadre » fait dans la sérigraphie.

« J’ai édité sans faire exprès »

Cependant, l’enthousiasme des premiers moments de l’édition n’est pas sans couac. « J’ai édité sans faire exprès », résume, presque 15 ans après, Camille Escoubet. Comprenez, le premier auteur de Super Loto Éditions est un dessinateur connu : José Muñoz, ancien président du festival d’Angoulême et disciple d’Hugo Pratt. « Mais je ne connaissais pas du tout le métier. Je lui ai proposé de lui filer un pourcentage. 20 % sur le tirage normal, 25 % sur le tirage de tête », s’amuse-t-il aujourd’hui à raconter.

Qu’importe, « Blanc et Noirs », une série d’images en typographie, est né. C’est déjà assez pour produire un livre suivant. Depuis Super Loto Éditions affichent plusieurs collections avec pour fil conducteur l’image et une forme de narration parfois obscure mais toujours poétique. « On a certaines critiques qui nous disent que c’est très beau mais qu’ils n’ont rien compris. Mais est-ce qu’on est obligé de tout comprendre ? », demande malicieusement Camille.

Des nazis et des dinosaures

On le devine facilement, il y a un petit grain de folie – celui des artistes – qui caresse l’humeur de la maison d’édition alternative. Comme lorsqu’elle sort « Jurassik Reich » qui nous plonge dans une « guerre longtemps oubliée, vue trop souvent comme un massacre de dinosaures par des soldats nazis, l’auteur nous propose un regard plein d’humanité envers ces hommes et ces femmes qui ont combattu des monstres antédiluviens ». Mais l’histoire ne s’arrête pas là : « On a creusé un bout de terrain pour faire des fosses fouilles archéologique pour montrer comment se fabrique une théorie du complot, et qui explique que les nazis et les dinosaures étaient contemporains. L’auteur n’avait aucune idée qu’on irait si loin. Il nous a dit qu’on était des grands malades », rigole Camille. Les photos de cette mise en scène sont présentes à la fin du livre.

« Mais on ne va pas finir l’entretien sur les nazis, hein ! », nous demande-t-il quand même prudemment. Bon d’accord. Loto édition, c’est aussi des affiches loufoques sur le mode des publicités de chemin de fer, ou des cartes postales décalées qui s’écoulent bien et leur permettent de produire ce genre d’ouvrage loufoque.

« On ne pense pas assez aux allumeurs de réverbères »

Le tout pour continuer l’aventure de la typographie : « On a envie de faire des choses qui se touchent, qui se sentent. C’est une technique d’impression qui a cinq siècles. Ce n’est que depuis les années 70 que ça tombe en désuétude. L’anomalie, c’est maintenant. Je trouve intéressant donc de la garder et de la porter. Ce n’est pas un métier qui va disparaître comme allumeur de réverbère, assure celui qui travaille aussi chez Requin Marteaux, une maison d’édition bordelaise. On ne pense pas assez aux allumeurs de réverbère. Quand ils se sont retrouvés au chômage, ils ont dû se dire que c’était dégueulasse l’électricité » (rires). « Oui, mais l’huile de baleine, aussi, quand même », conclut Igor Boyer avec le mot de la fin.

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