L’éditeur de Russell Brand veut récupérer ses avances sur droits

L'éditeur de Russell Brand veut récupérer ses avances sur droits

Russell Brand mène une bataille juridique inattendue avec son éditeur. Présenté par sa maison d’édition comme « humoriste et ancien toxicomane », l’intéressé cumule les casquettes : acteur, animateur de télévision et de radio… Mais aussi écrivain.

Ses livres, publiés par la maison d’édition Pan Macmillan, sont devenus de véritables best-sellers outre-Manche. Parmi ses textes figurent Recovery : Freedom from our Addiction, traduit en français par Frédérique Corre Montagu sous le titre Rédemption d’un con – Comment se libérer de nos addictions ?, publié aux éditions Leduc.S (445 ventes selon Edistat), ou encore Mentors, How to Help and Be Helped (Mentors, comment aider et être aidé, inédit en français), sorti en 2019.

Son activité littéraire, option développement personnel, a suscité l’intérêt de son éditeur. Selon The Times, la société de Russell Brand, nommée Pablo Diablo’s Legitimate Business Firm Ltd, aurait signé un contrat d’un montant de 575.000 £, soit 673.808 €, avec Pan Macmillan en janvier 2021 pour la remise de deux textes de non-fiction.

L’éditeur exige 220.000 £

L’écrivain aurait ainsi reçu 75.000 £ à la signature pour le premier ouvrage, prévu pour mai 2021, et une avance de 142.000 £ pour le deuxième, qui devait être rendu en octobre 2021. Le reste était conditionné à la remise définitive des manuscrits, et à leur promotion.

Mais deux ans plus tard, en septembre 2023, l’éditeur n’avait toujours pas vu la couleur des manuscrits promis. Selon les termes explicites du contrat signé, Russell Brand s’était personnellement engagé à remplir toutes ses obligations, mais aussi à indemniser la maison d’édition en cas de manquement.

Face à cette situation, l’éditeur a ouvert des poursuites judiciaires contre l’auteur, et exige le remboursement de 220.000 £ correspondant aux sommes déjà versées, auxquelles s’ajoutent les intérêts et les frais de justice.

Accusations en série

Pourtant, son représentant avait demandé un délai supplémentaire à Pan Macmillan en 2023, lorsque le Sunday Times et la chaîne de télévision Channel 4 ont révélé au grand public les accusations d’agressions sexuelles portées par quatre femmes à l’encontre de l’écrivain.

Selon les informations de Sky News, une première femme accuse Russell Brand de l’avoir violée à Bournemouth, dans le sud de l’Angleterre, en 1999. Une deuxième évoque un attentat à la pudeur qui serait survenu à Westminster en 2001. Une troisième le met en cause pour viol et agression sexuelle, toujours à Westminster, en 2004. Enfin, une quatrième dénonce une agression sexuelle, laquelle aurait été commise entre 2004 et 2005, également dans ce quartier londonien.

Russell Brand, victime de « censure » ?

Russell Brand avait alors nié les allégations dans une vidéo publiée sur Instagram, affirmant que ses relations ont toujours été « consenties ». Il avait accusé le gouvernement britannique de vouloir le « censurer ».

La police londonienne, qui avait alors lancé une enquête, a avancé de nouveaux éléments sur les suites des procédures le 4 avril dernier. Dans un communiqué, elle indique avoir mis Russell Brand en examen pour ces mêmes faits. Il devra se présenter le 2 mai devant la Westminster Magistrates Court de Londres.

À nouveau, l’humoriste a pris la parole sur ses réseaux sociaux pour nier les faits reprochés. « Je vais avoir l’opportunité de me défendre de ces accusations devant un tribunal, et j’en suis très reconnaissant », a-t-il affirmé.

Des positions controversées

Avec plus de 16,1 millions d’abonnés cumulés sur X et Instagram, l’humoriste a profité d’une large audience pour faire entendre sa défense. Une vidéo ajoutée aux autres publications, dans lesquelles il mêle théories du complot et attaques contre les médias traditionnels.

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L’intéressé s’est fait remarquer par ses multiples controverses médiatiques : des dépendances passées à l’alcool et à l’héroïne, un mariage éclair avec la chanteuse Katy Perry, ou encore sa tendance à afficher ostensiblement ses nombreuses conquêtes féminines. Il avait notamment dû démissionner de la BBC en 2008, après avoir un coup de téléphone jugé obscène diffusé à l’antenne…

Crédits image :  Eva Rinaldi / CC BY-SA 2.0  

Par Louella Boulland
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