Vendredi 8 mars 2024, à l’occasion de la journée internationale du droit des femmes, le département des Hauts-de-Seine a lancé à Nanterre la première édition du trophée Elles en Seine. Le concept : mettre en lumière des femmes au parcours remarquable originaires des différentes communes du département. Parmi les lauréates, Nihal Yahia, 27 ans et originaire d’Asnières-sur-Seine. Devenue avocate, elle est aussi engagée dans différentes associations. Retour sur ce parcours marqué par “la rage de réussir”.
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Une vocation précoce
Pour Nihal Yahia, prendre la défense des autres a commencé dès le plus jeune âge : “Sur les bancs de l’école, je me démarquais par mes rôles de déléguée de classe et je me positionnais en défenseur des droits de ses camarades, que ce soit dans le rapport d’élèves à élèves ou celui d’élève à enseignants. À 10 ans, j’avais lancé une pétition contre une enseignante. J’étais fière de pouvoir faire entendre la voix de mes camarades, mais cela m’a valu une convocation chez le directeur..”, sourit la jeune femme.
Ces jeunes combats scolaires ont balisé le chemin professionnel de la lauréate : avocate. “L’appel à la justice et à la défense résonnaient dans les fibres les plus profondes de mon être”, soutient Nihal Yahia. Rentrant au lycée Henri IV à Paris sur dossier, la jeune femme poursuit ses études de droit à Assas. Malgré des difficultés personnelles, la “rage de vaincre” l’emmène jusqu’au passage du barreau.
Un engagement associatif intense
Devenue avocate en droit des affaires, Nihal Yahia est aussi chargée d’enseignement à Panthéon-Assas. En parallèle de ces activités, elle met ses compétences au service d’associations au sein de la commune dans laquelle elle a grandi : “Le but est d’accompagner les personnes vulnérables en leur fournissant une aide juridique gratuitement”, détaille la jeune femme.
L’emploi du temps bien chargé est aussi rempli par le mentorat. L’avocate intervient auprès de jeunes issus de milieux défavorisés, afin de les aider à poursuivre leurs études : “J’ai pu prendre conscience du fossé auquel sont confrontés les jeunes issus de milieux sociaux défavorisés. Certains ont des rêves et des projets, mais font face à des barrières systémiques. Mon but est de les soutenir, et de leur donner confiance en eux ».
“Ne pas avoir peur de rêver grand”
Ce parcours brillant et intense a valu à Nihal Yahia d’être sélectionnée pour la première édition d’Elles en Seine. À ses côtés, des sportives de hauts niveaux ou encore des scientifiques chevronnées. “J’ai été très honorée d’avoir été choisie. Plus qu’une fierté personnelle, cet évènement est un moyen de partager un message d’”empowerment” à toutes les femmes qui veulent réaliser leurs ambitions”, s’enthousiasme l’avocate.
Aux jeunes des Hauts-de-Seine, la lauréate a un message simple : « Il ne faut pas avoir peur de rêver grand. Le succès ne vient pas toujours du premier coup, mais avec acharnement et confiance en soi, on peut réussir et l’impossible devient alors possible. ».
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