L’avocat de l’UNFP, Me Rémi Kleiman, n’a pas tourné autour du pot au moment d’entamer sa plaidoirie, mercredi après-midi, au palais de justice de Paris : « C’est la confrontation de deux mondes : l’individuel et le collectif ». D’abord, le syndicat des joueurs de football, son client, qui utilise les revenus tirés des albums Panini (environ 2,5 millions d’euros par an aujourd’hui) pour « financer des oeuvres collectives » (stages d’été pour chômeurs, aides à la reconversion, assistance juridique, etc.) qui profitent à tous, dans une logique égalitaire, indépendamment de la notoriété du joueur, qu’il évolue au PSG ou à Caen.
Et, face à lui, quatre joueurs et anciens footballeurs, Jérémy Pied, champion de France avec Lille en 2021, Jérémy Doku, attaquant de Manchester City, Bruno Ecuele Manga, défenseur de Niort et Vincent Bessat (ex-Nantes, Caen), qui dénoncent une commercialisation de leur image sans leur consentement, et qui ne seraient guidés, toujours selon l’avocat de l’UNFP, que par un « appétit individuel financier ».
Aucun préjudice, ni moral ni économique, ne serait constitué, ont dit en choeur les avocats de l’UNFP et celui de Panini, Me Chemla : Doku et Bessat ont par le passé « liké » sur les réseaux sociaux des publications Panini, ce qui serait bien la preuve qu’elles participent à la popularité du joueur, et donc à sa valeur marchande. Tout le monde serait ainsi gagnant.