
Ceux que l’on appelle dans le monde anglo-saxon les « Chief Legal Officer (CLO) » et plus souvent en France « Directeurs juridiques », font l’objet de nombreuses enquêtes, du fait de leur position stratégique dans l’entreprise et fonction. Ils sont souvent appelés à étendre leur influence au-delà des fonctions juridiques, et sont au cœur de nouveaux défis réglementaires. désormais ion leur demande en plus de favoriser l’efficacité opérationnelle dans leur direction ! Mais eux, qu’en pensent-ils ?
La nouvelle étude 2025 de l’Association of Corporate Counsel (ACC) auprès des Directeurs et directrices juridiques fournit des informations sur les tendances en DJ en Europe, à travers 10 points clés analysés par l’ACC :
1. Les Directeurs juridiques étendent leur expertise au-delà du juridique
71% des Directeurs juridiques disent superviser désormais plusieurs fonctions de l’entreprise, notamment le risque, la conformité, la confidentialité et l’éthique, ce qui les positionne de fait comme des leaders clés de l’entreprise.
En Europe, cette évolution est particulièrement prononcée en raison de réglementations strictes en matière de protection des données, telles que le RGPD, et de l’évolution des mandats ESG qui exigent des Directeurs juridiques qu’ils jouent un rôle plus large dans la gouvernance d’entreprise.
2. La prise de décisions stratégiques est au cœur des responsabilités du Directeur juridique
Les Directeurs juridiques jouent un rôle important dans les transactions d’entreprise, 58 % d’entre eux étant impliqués dans les fusions et acquisitions et dans la stratégie globale de l’entreprise.
Les Directeurs juridiques européens sont de plus en plus considérés comme des conseillers essentiels dans les transactions transfrontalières, naviguant entre les lois juridictionnelles complexes et les directives européennes en constante évolution sur la gouvernance d’entreprise et l’antitrust.
3. Les litiges et les enquêtes se multiplient
Les services juridiques européens constatent une augmentation des litiges, avec 58 % (contre 44 % au niveau mondial) des personnes interrogées qui notent une hausse des enquêtes internes.
En Europe, l’augmentation des litiges est due à une application plus stricte de la conformité réglementaire, y compris la surveillance antitrust, le droit du travail et l’augmentation des recours collectifs, en particulier dans les secteurs de la technologie et de la finance.
4. Les Directeurs juridiques deviennent de plus en plus des conseillers indispensables au CEO
En Europe, la majorité (73 %) des Directeurs juridiques sont directement rattachés au PDG, ce qui leur permet de participer directement à l’élaboration des décisions et des stratégies de l’entreprise.
Les Directeurs juridiques européens sont de plus en plus sollicités pour leur expertise dans l’évolution du paysage réglementaire, en particulier dans des secteurs tels que la finance, l’industrie pharmaceutique et la technologie, où la conformité est un aspect essentiel des activités de l’entreprise. Parmi les personnes qui ne dépendent pas du PDG, 59 % en Europe dépendent du directeur financier, ce qui est nettement plus élevé que la moyenne mondiale de 44 %.
5. L’efficacité opérationnelle devient une priorité
42% des Directeurs juridiques identifient l’efficacité opérationnelle comme leur principale initiative stratégique, motivée par des mandats de réduction des coûts et des charges de travail accrues, un pourcentage supérieur de 7 % à la moyenne mondiale.
Les départements juridiques européens se concentrent sur la rationalisation des flux de travail pour gérer la complexité croissante des exigences de conformité des multinationales et l’impact des changements en matière de commerce et de droit du travail liés au Brexit.
6. L’essor technologique s’accélère
62% des Directeurs juridiques prévoient de mettre en œuvre de nouvelles technologies juridiques en 2025, en se concentrant sur la gestion des contrats (62 %), les outils de flux de travail (38 %) et la gestion des documents (36 %).
Les entreprises européennes, en particulier, investissent dans des outils de conformité pilotés par l’IA pour gérer le fardeau croissant des réglementations sur la confidentialité des données et des outils d’évaluation des risques automatisés pour améliorer les processus de diligence raisonnable.
7. Les problèmes liés au personnel ne sont pas une priorité
Les Directeurs juridiques européens ont identifié le manque de clarté des obligations réglementaires comme le principal obstacle auquel sont confrontés leurs départements juridiques (33 %), dépassant le manque de personnel, pourtant le principal défi auquel sont confrontés les Directeurs juridiques au niveau mondial.
Si l’incertitude réglementaire est une préoccupation importante au niveau mondial (23 %), elle représente un défi plus important pour les équipes juridiques européennes, ce qui met en évidence les complexités uniques du paysage réglementaire dans la région.
8. La pression réglementaire s’accroît
19% des organisations interrogées en Europe ont fait l’objet d’une enquête réglementaire ou d’une mesure d’application au cours de l’année écoulée, ce qui est similaire à la moyenne mondiale de 23 %.
Les Directeurs juridiques européens sont particulièrement attentifs aux nouvelles réglementations numériques de l’UE, à la conformité ESG et aux exigences plus strictes en matière de divulgation financière, ce qui entraîne une surveillance juridique accrue et la nécessité de mettre en place des programmes de conformité solides.
9. Le sens des affaires est une priorité pour les équipes juridiques
Les Directeurs juridiques accordent la priorité au sens des affaires dans leurs équipes juridiques ; 59 % d’entre eux l’identifiant comme une compétence clé à développer.
Les Directeurs juridiques européens reconnaissent l’importance pour les juristes de comprendre les mesures financières, l’efficacité opérationnelle et la dynamique du marché, alors que les entreprises sont confrontées à des changements géopolitiques, à l’inflation et à des perturbations de la chaîne d’approvisionnement.
10. De plus en plus de dossiers sont confiés à des cabinets d’avocats
Un pourcentage significatif de 53 % des Directeurs juridiques a mentionné le recours à des conseillers juridiques externes dans le cadre des pratiques de l’année écoulée.
En Europe, les cabinets d’avocats sont sollicités pour leurs connaissances spécialisées dans des domaines tels que l’application du GDPR, les lois sur le commerce international et la gouvernance de l’IA, ce qui reflète le besoin croissant de conseils juridiques spécialisés dans des environnements en constante évolution.
« Ces tendances mettent en évidence le rôle croissant des Directeurs juridiques en tant que leaders stratégiques », conclut l’étude.
Source : Association of Corporate Counsel (version anglaise ici).
La raison d’être de editionsefe.fr est de trouver en ligne des communiqués autour de Edition Juridique et les présenter en s’assurant de répondre au mieux aux interrogations des gens. Le site editionsefe.fr vous propose de lire cet article autour du sujet « Edition Juridique ». Cette chronique se veut reproduite du mieux possible. Vous avez la possibilité d’envoyer un message aux coordonnées fournies sur le site dans le but d’indiquer des explications sur ce texte sur le thème « Edition Juridique ». Dans peu de temps, nous publierons d’autres informations pertinentes autour du sujet « Edition Juridique ». Cela dit, visitez régulièrement notre site.